Encourager la participation citoyenne des jeunes dans la société

📄 Zoom avec Unis-Cité sur le Service civique et ses impacts sur la participation démocratique

Mis en place en 2010, le Service civique est un dispositif public destiné à encourager l’engagement citoyen des jeunes de 16 à 25 ans, et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap. Il offre à chaque jeune la possibilité de réaliser une mission d’intérêt général auprès d’une structure d’accueil (association, collectivité, établissement public…), pour une durée de 6 à 12 mois.

Pendant cette période, les volontaires sont indemnisé-es par l’État, avec une participation de la structure, et bénéficient d’un accompagnement personnalisé. Ce soutien – souvent assuré par un-e tuteur-ice – joue un rôle central, car il influence non seulement le déroulement de la mission mais aussi l’orientation future du ou de la volontaire, tant sur le plan professionnel que personnel.

Un tremplin vers d’autres formes d’engagement

Le Service civique ne se contente pas d’être une expérience de volontariat rémunéré. Il représente souvent un tremplin pour de nouvelles formes d’engagement. De nombreux jeunes, après avoir effectué une mission de Service civique, choisissent de poursuivre leur engagement associatif sous d’autres formes, comme le bénévolat ou l’implication dans des initiatives locales.

Les missions de Service civique permettent aux jeunes de s’investir dans des projets sociaux, environnementaux, ou humanitaires, et les préparent à devenir des acteurs engagés de leur communauté. Cette expérience leur offre également la possibilité de développer des compétences transversales, telles que la gestion de projet, le travail en équipe, la communication ou encore la prise de décision collective, des atouts précieux dans leur parcours personnel et professionnel.

Publication d’une étude d’Unis-Cité

Unis Cité, association pionnière du Service civique en France, a publié en 2024 les résultats d’une enquête sur les impacts du dispositif sur la participation démocratique des jeunes.

L’enquête comprend un sondage réalisé par l’IFOP auprès d’un panel de plus de 1700 jeunes (331 jeunes peu qualifiés et 200 jeunes des quartiers populaires), et une série d’entretiens qualitatifs réalisés auprès d’une quarantaine de jeunes et tuteurs engagés dans une dizaine de structures d’accueil, associatives et publiques.

Les résultats sont clairs : le Service civique a bel et bien un impact sur l’envie des jeunes d’exprimer leur opinion, sur leur « sentiment de légitimité », mais aussi sur leurs connaissances « et appétence pour la chose publique et la « Politique », et sur leur envie de s’engager. Et c’est chez les jeunes les moins diplômés et les jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville, que l’impact citoyen du Service Civique est le plus important – complétant l’impact d’ores et déjà éprouvé du dispositif sur leur insertion professionnelle.

3 tendances fortes

En clair, les résultats de cette enquête mettent en lumière plusieurs tendances fortes :

• Les jeunes volontaires se sentent particulièrement concernés par les inégalités sociales, les discriminations et les violences.

• Ils manifestent une sensibilité accrue au respect des choix individuels et à l’ouverture d’esprit sur les questions de mœurs et de diversité.

• Cette expérience renforce leur prise de conscience citoyenne et peut encourager leur participation à des démarches collectives, au-delà du temps de leur mission.

Fort des leçons tirées du sondage et de l’enquête qualitative, le comité éditorial de l’étude a formulé une série de recommandations destinée à renforcer l’impact que le Service Civique pourrait avoir sur la participation démocratique et citoyenne des jeunes, notamment des jeunes de milieux populaires et des jeunes peu ou pas qualifiés, généralement plus éloignés des pratiques d’engagement. Elles prennent en compte les préconisations formulées par les jeunes comme par les tuteurs.